Un festival à l’unisson avec la nature
Quand les voix des artistes et l’énergie du lac vibrent ensemble, l’instant se fait magique.
Le festival 2023 de Salagou en Scène nous offre cette année un spectacle poétique où les textes des chansons s’harmonisent avec la lumineuse douceur du Salagou.
Une beauté à la fois acoustique et visuelle.
La scène au bord de l’eau, sur les rives de Clermont l’Hérault, ouverte aux quatre vents, nous laisse en toile de fond de berçantes ondulations, des ailes de kitesurf et un paysage à 360° époustouflant.
Résonnance de 2 jours de fête, de rencontres et de découvertes musicales.
Des styles hétéroclites, des auteurs-compositeurs-interprètes singuliers, qui nous transportent dans des univers aux sensibilités perceptibles. La programmation du samedi 1er juillet, affiche « complet », nous avons la chance d’y être. Un millier de festivaliers a fait le déplacement.
Le festival débute avec le timbre chaud et coloré de la magnétique et généreuse Marianne Aya Omac, qui partage avec le public, beaucoup d’amour.
Ses chansons sont touchantes et sa joie immense d’être sur scène accompagnée de ses choristes et musiciens nous enlace d’un torrent d’émotions.
Puis, vient le tour d’Une touche d’optimisme, une belle surprise !
Dès la première chanson ce sextuor attachant nous fait chavirer le cœur. Avec eux, tels des marins sur le pont d’un bateau, nous hissons les voiles et embarquons sur un flot de mélodies entrainantes et de paroles qui nous donnent envie de tanguer. L’ambiance se fait festive, l’accordéon, la clarinette et les percussions guident nos pas vers une vague de bonheur parmi la foule réceptive.
Malgré la nuit qui tombe, le soleil est toujours sur scène avec le rayonnant HK.
Le lac se fait dansant et le public sautille, lève les mains, chante, en rythme avec Kadour, le refrain de « Danser encore » la chanson qui unanimement rend tous les gens vivants.
Du bonheur, de la bienveillance, l’union des différences et une grande humanité, comme points communs entre tous, rassemblés au Salagou en scène pour faire la fête...une façon de sourire à la vie.
Tout cela n’aurait jamais été possible sans un rêve…
Celui d’Alexandra, la pierre angulaire de cet événement financé à 80% par des dons et des partenaires privés.
Quelques jours auparavant, lors d’une interview, elle se livre sur le moment où la musique est entrée dans sa vie. Voilà ce qui la rend heureuse depuis 5 ans, même si parfois elle doute, elle pleure, son énergie déborde.
Tous les ans, elle nous donne rendez-vous pour un mariage d’amour entre la culture et le lac.
Un soir d’été, au festival d’Avignon, elle a une révélation : organiser le festival du lac du Salagou, comme un hommage pour célébrer sa féérie et le faire découvrir autrement qu’à travers les manifestations sportives.
« Je l’ai pensé, rêvé et fait »
Dit Alexandra qui a imaginé ce festival sans savoir s’il serait réalisable, mais « il faut trouver à l’intérieur de soi l’endroit où rien n’est impossible » avoue-t-elle en citant Deepak Choprah.
L’échange conviviale avec cette ancienne chef d’entreprise souligne une profonde et sincère envie de réussir pour unir les diversités, remplir les cœurs, faire découvrir des artistes engagés et faire la fête avec des répertoires de chansons populaires.
Il faut y croire et travailler d’arrache-pied pour réaliser ses rêves.
Si ce festival 100% associatif, écoresponsable, qui prône le zéro déchet pour préserver ce magnifique site : pas de plastique, des gourdes à remplir soi-même grâce à des containers à eau, des emballages recyclables, pas de cannettes, des verres éco-cup servis au bar et le tri des déchets, est possible, c’est aussi grâce aux bénévoles, à qui il faut rendre hommage.
Le plaisir qu’ils ont à être derrière le bar, à l’accueil, à la régie, à la technique, à la billetterie, à la déco, se lit sur leurs visages souriants et leur gentillesse. Michèle, Aurélien, Valentine, Véronique et tous les autres, près de 50, sont là pour vivre une belle aventure, faire des rencontres, tisser des liens et s’engager dans des actions bénévoles parce que c’est ça ETRE HUMAIN.
Et comme disait Albert Camus :
« L'homme n'est rien en lui-même. Il n'est qu'une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance. »
La 5e édition se termine, et déjà un long voyage démarre pour aller vers une nouvelle scène...
À l’année prochaine !
Retrouvez toute la programmation du festival 2023 sur salagouenscene.fr/programme